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Face à la désinformation, 150 scientifiques lancent un appel pour protéger la recherche et préserver la démocratie - Forum Information & Democracy

À l’occasion de la Journée internationale de l’accès universel à l’information, l’Observatoire international du Forum sur l'Information et la Démocratie publie un appel de 150 chercheurs issus de 41 pays pour alerter contre les menaces et pressions croissantes auxquels sont confrontés ceux qui étudient la désinformation.

Nous exhortons les gouvernements à créer un cadre qui garantisse une recherche sûre, indépendante et accessible sur les causes profondes et les menaces que la désinformation fait peser sur nos démocraties.

12 comments
  • Exhorter des gouvernements qui s'en foutent c'est bien, mais à un moment les appels de ce genre devraient surtout réfléchir à donner des pistes d'actions à la société civile.

    • Ce passage me parait important :

      Si comme le suggère le dernier rapport du Forum économique mondial sur les risques globaux, la désinformation est l’une des plus grandes menaces à court terme pour l’humanité, notre capacité collective à comprendre comment elle se propage et son impact sur notre société doit être une priorité.

      Il ne nous viendrait pas à l’idée d’entraver la recherche scientifique sur la propagation des virus, ou sur l’impact du réchauffement climatique sur l’environnement. De la même manière, la recherche sur la désinformation doit pouvoir être menée sans encombre, et avec l’accès aux informations nécessaires pour en saisir la complexité. La compréhension des ressorts économiques, politiques et technologiques de la désinformation est une question de santé publique, de résilience démocratique et de sécurité nationale.

      Nous sommes au stade où la société civile n'a pas encore pris conscience du fait que sans un écosystème info-communicationnel sain, nous n'avons aucune chance de faire émerger des réponses concertées face aux grands défis (climat, santé, biodiversité, démocratie, etc). Pire : nous n'en sommes même pas au stade où l'on se préoccupe de préserver nos capacité d'analyse face à ce problème. Comme si le GIEC n'en était qu'à ses balbutiements.

      Mais je te rejoins sur le caractère incantatoire de cet appel (dont je suis signataire). Parallèlement à l'action à grande échelle, nous avons besoin de cultiver des alternatives, des démonstrations qu'un autre accès à l'information est possible. Ce à quoi je m'emploies avec needle.social (dont nous avons discuté un peu il y a quelques jours ici).

      • Tu fais bien de mettre le lien, je l'avais pas vu! (Lemmy pinge pas les utilisateurs mentionnés dans un lien?)

        Pour les alternatives, je réitère framasoft, mais surtout "l'archipel" qu'ils mentionnent: https://framasoft.org/fr/archipelago/

        Et comme tu le dis dans le lien:

        Il est indispensable d’associer les bénéficiaires de Needle aux décisions qui les concernent.

        Qui sont les bénéficiaires? Le site de Profluens semble s'adresser avant tout aux annonceurs, c'est pas exactement quelque chose qui donne confiance en tant qu'utilisateur je dois avouer.

        Suggestion personnelle: tu es chercheur, fais un truc adapté aux chercheurs, et aux gens comme moi, ingés qui doivent suivre un peu la recherche. L'offre en ce moment est nulle. Entre un LinkedIn possédé par Microsoft et un Twitter possédé par un parano d'ED, et quelques subreddits qui marchent plus à la hype qu'autre chose, on aimerait bien avoir un autre moyen de découvrir des publis. Sans compter que le monde de la recherche me semble en très grande demande en ce moment d'une métrique meilleure que le nombre de publis et de citations pour rétribuer les recherches utiles.

        Si tu fais un truc qui marche pour les chercheurs, il y a des passerelles vers d'autres domaines: journalistes, médecins (qui eux aussi suivent les publis et font de la formation constante), juristes, élus, etc. Et ensuite seulement, attaquer le grand public, une fois cette solide dorsale établie.

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