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Les supermarchés coopératifs : de la limite entre le salariat et bénévolat.

Mégafil : Le monde paysan (Ressources)

Cet article de 20min est pas le meilleur pour faire le tour de la question, d'ouvrir un débat serein avec son titre incendiaire.

Si vous avez d'autre liens qui permettent d'explorer cela, hésitez pas à partager dans les commentaires. Et je les mettrais dans ce post.

En tout cas, il dresse rapidement les contours de la problématique. Moi, j'ai l'impression que c'est devenu un pretexte pour ne pas rénumérer les caissiers et caissières tout comme les automates. Ce n'est pas non plus un boulot génial, c'est ingrat, chiant, robotique.

En revanche, que le supermarché coopératif soit non lucratif et co-géré ça me plait. Que ça puisse créer du lien, ça me plait aussi. Que ce soit rendu moins pénible parce qu'on fait des rotations de 3h/mois, c'est pas mal aussi.

Ça ferait moins de souffrance si tous ces boulots pouvaient etre partagés nottament : homme/femme de menage, éboueuse/éboueur, plongé...et je rêve de ça et cela permettrait une belle mixité sociale. :)

Revenons au supermarché, ces 3h ne seront jamais déclarés, ni reconnu. Et évidement que ça fait baisser les charges quand on ne cotise pas ta retraite. Magique ! Et pour ceux qui recherchent un petit boulot pour leur fin du mois, bon déjà qu'iels se font exploiter, et remplacé par des automates, qu'est ce qu'on leur propose ?

Est-ce que les supermarchés coopératif s'inscrive dans l'ubérisation ? Faut-il redéfinir ce qu'est le travail et sa valeur ? Faut il passer au revenu existence ? (Oui)

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48 comments
  • Bon bon bon bon

    20 Minutes est un journal possédé par la famille Hutin, de joyeux drilles qui vont pas dire du bien de toute initiative sociale qui ne soit approuvée par le Saint Siège. Donc déjà, sachez qu'on part sur une base hostile.

    Déjà, c'est un article de 2017, donc quand ils disent que les projets sont tous en phase de test et ont moins d'un an. Bon ben on en est plus là. Certains ont marché, d'autres non.

    Si ces supermarchés coopératifs gênent les entreprises plus traditionnelles, c’est aussi parce qu’ils bénéficient de subventions.

    Ah merde. Les politiques font des choix sur les modes de production? Mais où on va là!

    Rappelons ce que ces gens entendent par compétition libre et non faussée: la nécessité d'avoir un gros capital de départ, une centrale d'achat capable de pousser les prix vers le bas et la capacité de vendre à perte pour écraser la compétition. Oui l'état aide des boites à démarrer. Et pour avoir testé ces eaux, je peux vous dire que les subventions pour démarrer une activité commerciale avec des concurrents ont des critères très exigeants.

    La région Loire-Atlantique nous a subventionnés à hauteur de 10.000€

    Wouhou! 10 000€! On va mettre à genoux le grand capital avec ça! Ça paye au moins le tiers de la mise aux normes d'une supérette dis donc!

    J'aime bien comme ils ont essayé de trouver un responsable d'un magasin biocoop pour lui faire dire les trucs que Leclerc ou Carrefour aimeraient bien dire mais savent que ce serait un aveux.

    Vous savez quel boulot ils craignent en fait que ce truc fasse disparaître? C'est pas caissière, c'est propriétaire de magasin. C'est actionnaire de la grande distribution. Les coopératives ont des prix bas, pas seulement parce que les tâches sont partagées, mais aussi parce que personne n'essaie "d'extraire de la valeur" pour les actionnaires. Il y a une immense différence entre une entreprise classique et une coopérative d'utilisateurs: dans le premier cas, on essaye de maximiser la marge, dans le deuxième, de la minimiser.

    Et ça, dont l'article ne va pas parler, c'est un changement fondamental dans notre structure économique. Pas besoin d'employés ça veut aussi dire pas besoin de contre-maîtres. Pas besoin d'actionnaires ça veut dire pas besoin de pressuriser toute la chaîne pour extraire le maximum de jus de tous les maillons.

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